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Sans surprise, et en tenant compte de la disparition d’activités en lien direct avec le numérique, nous pouvons prédire que les métiers liés à l’informatique en général seront certainement les plus porteurs. Ils auront cependant des évolutions importantes dont nous ne maîtrisons pas encore à ce jour toutes les clés.
Les métiers émergents dans l’univers de l’informatique

Parmi les métiers émergents, on peut citer : le « data scientist » qui a pour fonction d’apporter son soutien à l’analyse du « Big data » des entreprises. D’autres métiers en évolution tels que le « chief expérience officer », qui relève et analyse les besoins en données et produit des statistiques utiles à tous les départements de l’entreprise.

C’est aussi le cas des « data designer » qui décident de l’architecture du traitement des données, les « business analysts » qui mettent en place les outils pour comprendre l’exploitation des données regroupées.

Autre exemple de métier en émergence en matière de Big data le « data protection officer » sera le garant de la sécurité du patrimoine numérique de l’entreprise. L’explosion des agressions des rançonneurs du Web, ces nouveaux bandits masqués, dont on ne sait s’ils agissent uniquement pour les bitcoins ou pour le compte d’un État, nécessite une attention toute particulière à la gestion des procédures de sécurité. Nous pensons que ce secteur est appelé à un fort développement.
De nouveaux métiers

D’autres activités nouvelles apparaissent sans que nous puissions dire si elles sont des promesses d’avenir. Citons par exemple les télés pilotes de drone, les domoticiens, les « project manager », les spécialistes de la sécurité à distance…

Toujours dans le domaine des nouvelles technologies, les entreprises recherchent aussi des « creative technologists », des « designers Ul/UX » (en anglais User eXperience), des techniciens de maintenance, des dessinateurs ainsi que des ingénieurs 3D. En effet, l’imagerie numérique, la numérisation 3D des pièces mécaniques requièrent des compétences qui seront probablement toujours recherchées dans dix ans.

En revanche, les opérateurs téléphoniques, les opérateurs de saisie, les analystes de crédit, les employés de banque sont des professions en très forte décroissance, leur disparition est presque programmée dans leur contenu actuel.
Le marché de l’emploi en perpétuelle transformation

L’avenir s’annonce le même pour les métiers de la comptabilité. De la même manière, l’effet de mode sur le « community manager » semble devoir se stabiliser.

Des formations diplômantes existent et la question qui se posera est celle-ci : y aurait-il assez de postes pour absorber tous les diplômés dans le futur ? Et les diplômes actuels seront-ils pertinents dans le futur ? Comment faudra-t-il orienter l’enseignement ? Avec quelle participation des entreprises ?…

Le constat actuel sur le décalage permanent entre les formations diplômantes des universités et le besoin des entreprises sera probablement toujours valable dans 10 ans.

Le schéma est classique :

  1. Les entreprises expriment un besoin de compétences immédiat, le système éducatif y répond avec un délai de plusieurs années.
  2. Le temps que les étudiants aient les diplômes correspondants, le besoin des entreprises a été pourvu et des étudiants se retrouvent avec un diplôme, mais pas de travail.

La numérisation générale des activités constitue pour toutes les entreprises et leurs dirigeants un défi considérable. Les aspects techniques et technologiques sont importants, mais le défi culturel l’est encore plus.

Les changements techniques nécessitent des changements organisationnels que les entreprises avaient peu intégrés dans leur stratégie.

Elles doivent réorienter certaines activités, revoir leur mode de management, redéfinir une stratégie marketing et même, pour la plupart, redéfinir leur business model et même leur organisation.

Nous parlons aussi de défi culturel, il réside dans la manière dont les relations humaines vont s’établir dans ce nouveau contexte où la technologie ne sera plus seulement un outil au service des salariés, mais pourrait se substituer progressivement aux décideurs.

Cette approche n’est pas naturelle, toutes les fonctions, tous les emplois des entreprises sont touchés et certains encore plus que d’autres.