Contact information

Au gré des confinements successifs vécus depuis mars 2020, les salariés ont vu leur quotidien changer. Alors que le chômage partiel et les rotations d’équipes impactaient certains, d’autres découvraient le télétravail ou voyaient cette organisation du travail, avant cela restreinte, devenir leur nouvelle norme. Un an plus tard et après un décret automnal rendant obligatoire le télétravail pour tous les employés qui pouvaient en bénéficier, le 9 juin 2021, jour officiel de l’assouplissement des contraintes sanitaires liées au Covid-19, a forcément un goût particulier…

Ce qu’on a parfois du mal à quitter
Son lit, pour commencer. Car qui dit télétravail dit aussi “zéro temps de transport”. Debout, une douche et/ou un petit-déjeuner, et c’est parti pour la journée derrière l’écran. Donc clairement, quand le réveil sonne à nouveau 1h à 2h plus tôt le jour de la reprise en présentiel, ça pique !

Son chez-soi, aussi. Car si certains ne peuvent pas se passer de bureau et ne pouvaient plus voir leur intérieur en peinture, pour d’autres, le confort de la maison – avec du vrai café, des couverts en inox, une playlist choisie plutôt que subie, des sanitaires rien qu’à soi et des vêtements “détente” – a un certain attrait.

Une forme de liberté, surtout. Parce qu’être chez soi, même lorsqu’on travaille beaucoup, – voire plus qu’au bureau (40% des DRH/RRH ont même noté un gain de productivité chez les salariés en télétravail) -, permet aussi de gérer l’intendance et le quotidien différemment, et d’optimiser son temps pour plus d’épanouissement. Une lessive lancée entre deux visioconférences, des plantations au jardin ou les courses entre midi et deux, l’enfilage de chaussures pour un jogging au vert à peine l’ordinateur coupé, … On s’y fait, mine de rien.

Ce qu’on est content de retrouver
Les collègues, le plus souvent. A l’évidence, l’isolement lié au télétravail prolongé et à temps plein peut peser sur le moral. Délitement du lien social, décrochage par rapport à la culture d’entreprise, – ciment de la cohésion de groupe -, désengagement progressif, parfois malgré soi. Revoir les figures du quotidien dans un environnement familier, c’est quand même appréciable. Et puis, on envisage déjà les débriefs à la machine à café et la reprise de circulation d’informations informelles, qui souvent font naître des projets ou alimentent la prise des décisions qui comptent.

Un vrai poste de travail, quand même. Combien d’entre nous ont réellement une installation digne de ce nom à la maison ? Entre les citadins, contraints dans des logements toujours trop petits, les plus jeunes dont les revenus ne permettent pas l’acquisition d’un T3, les pères et mères de famille dont aucune pièce de l’habitat ne peut être reconvertie en bureau… On a tout vu durant ce confinement, niveau installation. Donc oui, pour beaucoup, le retour au bureau sera tout de même l’occasion de retrouver un environnement de travail de meilleure facture (sans parler des outils), avec un bureau plutôt qu’une planche sur des tréteaux, un fauteuil éventuellement ergonomique plutôt qu’une chaise pliante Ikea, rangée chaque soir après la journée de télétravail, ou encore un écran d’ordinateur dont la taille ne vous condamnera pas à une presbytie précoce.

L’afterwork et tous les à-côtés, on n’allait pas oublier ! Parce que ce qui compte, tout de même, quand on “va au travail”, ce n’est pas juste d’aller au bureau. Ce sont tous les à-côtés “sociaux” qui rendent les journées plus douces et permettent de décompresser. De la pause-dej’ à la pause gourmande de “quatre heures” en passant par l’afterwork, évidemment !